









Chers amis,
J’ai pris connaissance comme vous tous d’un article paru dans Var Matin dans la semaine du 10 juillet nous informant d’un jugement rendu par le tribunal administratif de Toulon et nous concernant. Mais en tant que citoyen attentif à la vie de sa cité, je n’ai pu manquer de remarquer qu’a circulé très tôt dans notre Ville une rumeur sur ce jugement.
A ce qu’on en dit, un certain Philippe aurait, le jour même du prononcé de celui-ci, le 6 juillet, informé par SMS, ses « amis » de sa teneur et de la responsabilité que porterait notre Maire d’aujourd’hui dans la condamnation de la Ville par cette décision de justice, qui serait d’effet inévitablement immédiat.
J’ai été étonné, en prenant connaissance de l’article de Var Matin, des différences importantes entre le SMS qu’on a pu me faire lire et les faits rapportés par le journal.
Mais bon, ayant appris qu’en fait Monsieur Philippe n’avait pas à la date de la rédaction de son texto, pris connaissance du contenu de ce jugement, je me suis dit qu’il s’agissait d’une faute liée à la précipitation. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque l’on m’a fait lire la semaine dernière une nouvelle communication signée Philippe LEONELLI suite au Conseil Municipal, dans laquelle non seulement il persiste et signe, mais où, étrangement, il se livre tour à tour à une critique acerbe de la décision de justice en ce qu’elle s’attaque au projet de la précédente municipalité, à une ardente défense de ce même projet, et à une lecture juridique à la fois informée et pervertie du jugement !
Ayant ensuite reçu la Lettre du Maire, je me suis fait une idée enfin informée sur la question, ce que je ne peux que vous inviter à faire si vous ne l’avez pas déjà fait.
Mais il me semble important de partager avec vous quelques interrogations issues de quelques bizarreries que je n’ai pu m’empêcher de relever dans les derniers textes du chef de file (vous vous souvenez, celui qui nous dit être maltraité, etc, etc).
Tout d’abord, j’ai cru comprendre qu’il a été informé du jugement, enfin plus exactement d’un petit résumé de celui-ci, avant même qu’il ait été notifié à Madame le Maire en tant que représentante de la Ville. Etrange, étrange : par quels moyens légaux est-ce possible ? Mais surtout, quel intérêt pour un élu républicain de s’emparer de cette bribe d’information et de venir la commenter sur la place publique avant même d’en connaître le contenu ? Sauf à vouloir à tout prix s’emparer de cette brindille pour allumer un feu et propager sa fumée de désinformation, avec cette idée derrière la tête : il en restera toujours quelque chose, une fois que le démenti et la vraie information sera tombée… Peut-on accepter cela d’un élu républicain ?
Ensuite, en le lisant, je conclus que M. LEONELLI a dû suivre des cours accélérés de droit administratif spécialité contentieux. Des cours de droit d’abord : comment expliquer sinon qu’il décode subitement les termes d’un jugement somme toute assez complexes pour une personne non avertie ? Accélérés ensuite : comment expliquer sinon qu’il énonce dans un même texte autant d’incongruités ? Incongruité 1 : en appel la Ville pourrait payer le double (c’est faux : n’hésitez pas à contacter un vrai spécialiste pour vous en assurer) – Incongruité 2 : un nouveau texte rendrait légal le recours à un BEA pour un parking (c’est faux, ce texte ne concerne que l’Etat et les chambres consulaires)…
Toujours dans le chapitre du droit : M. LEONELLI serait-il doté d’une boule de cristal judiciaire, pour énoncer comme une certitude le contenu du jugement de la Cour d’Appel ? Enfin, selon cette même boule de cristal, le permis de l’Hôtel de Ville devait être annulé, Mme PEAN devait être démissionnée par le Préfet...
Autre question : pourquoi vouloir impérativement que la Cour d’Appel annule l’illégalité du contrat signé en 2007 par le Maire alors en exercice ? Si c’était encore pour une bonne raison : il est vrai qu’en ce cas la Ville ne risquerait d’être condamnée qu’aux sommes prévues par le contrat, bien inférieures au prétendu manque à gagner de SOCOGIM. Mais non ! Puisqu’à en lire M. LEONELLI, la somme aujourd’hui réclamée serait doublée (sic) ! Pour quelle raison alors ?
Allez, encore une : pourquoi M. LEONELLI, qui se veut pourtant toujours prompt à ses propres yeux à défendre vos droits, la démocratie, etc, etc, ne dit aucun mot sur les déséquilibres patents et manifestes, au grand désavantage de la Ville, qui apparaissent dans le contrat signé par le Maire de l’époque en 2007 ? Il y aurait pourtant de quoi vous informer en la matière, et pas sur des broutilles : un contrat qui prévoit que la Ville doit vendre les droits à construire sur son terrain plus d’un million d’euros de moins que leur valeur estimée par l’Etat ; un contrat qui prévoit que la Ville doive débourser 15 millions d’euros sur trente ans (dont 4 millions les 2 premières années…) pour un parking qui n’en aurait coûté (selon les chiffres avancés par la seule entreprise…) au plus que 9 millions ; un contrat qui prévoit par exemple qu’en cas de caducité sans faute la Ville doit payer 600 000 € mais l’entreprise, elle, rien… Il y aurait de la matière, là, pour un certain nombre de SMS et de mails. Et pourtant, pas un mot. Enfin, si quelques-uns, mais pour défendre le projet encore une fois le projet de 2007…notamment pour mettre en avant la mixité sociale que celui-ci aurait permise. Drôle de conception de la mixité sociale avec un tiers seulement des 180 logements prévus et encore de façon non définitive pour être des logements sociaux… Mais c’est vrai qu’en regardant le nombre de logements sociaux (euh…zéro ?) prévus dans le programme en train de se construire sur le terrain vendu par M. LEONELLI en centre ville, un tiers ça peut lui paraître beaucoup…
Enfin, et c’est peut-être là que se trouve la clé : le texte de M. LEONELLI regorge d’éléments venant en défense du Maire précédent et de son projet.
A tel point qu’on pourrait à s’y méprendre croire à une tribune ouverte à celui-ci. Quand on sait que c’est l’illégalité du contrat élaboré par l’équipe municipale d’alors qui est, je vous le rappelle, la seule cause aujourd’hui de la condamnation de la Ville, on appréciera à quel point M. LEONELLI porte les intérêts de Cavalaire au plus haut point…
Fréderic DESCHENES
Un ami « des Amis du Maire, Annick NAPOLEON »