









Journée Nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation. Dimanche 24 avril 2011, Place Jean MOULIN
Mesdames et messieurs les élus, Chers collègues, Mesdames et Messieurs les présidents et membres des associations d’anciens combattants, victimes civiles et militaires de guerre, Mesdames et Messieurs les représentants des administrations d’Etat, Mesdames et Messieurs,
Aujourd’hui, nous nous retrouvons une nouvelle fois devant cette stèle. Elle porte le nom du plus grand des héros de la Résistance.
Devant le grand héros de la Résistance française, torturé à mort dans un train qui le conduisait dans l’enfer des camps, la République, les élus et les personnalités civiles et militaires de Cavalaire-sur-Mer se recueillent.
C’est la mémoire qui ce matin nous rassemble autour de ce qu’André Malraux appelait « nos frères dans l’ordre de la Nuit ».
C’est la mémoire qui nous unit autour de celles et ceux, qui de tout âge, de toute confession, de toute l’Europe, sont morts, victimes de l’horreur absolue, idéologique et concentrationnaire.
De toute l’Europe, parce qu’ils étaient juifs, parce qu’ils étaient des opposants politiques, parce qu’ils étaient tziganes, homosexuels et francs-maçons.
On aura toujours peine à imaginer que cela a existé, que cela a été un jour atrocement « réel ». Et c’est ce dont aujourd’hui nous devons nous souvenir.
Notre pays, notre République et notre démocratie l’exigent. Les citoyens que nous sommes, ont le devoir de porter cette mémoire.
Aujourd’hui, c’est aussi à nos enfants que nous devons nous adresser, comme nos pères l’ont fait avant nous.
Cette exigence d’hommage à rendre à ces martyrs, est pour nous un devoir sacré.
Annick NAPOLEON
Maire de Cavalaire-sur-Mer
Conseillère Régionale Provence-Alpes-Côte-d’Azur.
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Message de M. Gérard LONGUET, Ministre de la Défense et des Anciens Combattants. Lu par M. VENDEVELDE, Adjoint au Maire de Cavalaire-sur-Mer.
Avril – Mai 1945, il y a 66 ans, s’ouvraient les portes des camps de concentration sous les coups de boutoir des forces alliées.
Brutalement, apparut en pleine lumière la réalité d’un système d’oppression qui avait organisé scientifiquement la destruction d’êtres humains.
Des milliers d’hommes et de femmes rescapés de ces camps d’extermination et de concentration, allaient témoigner, au nom de millions de morts et de disparus, du danger mortel que recélait un régime établi sur la négation des droits de l’être humain, par son avilissement et sa mort.
Nous qui sommes les survivants de ce système, apportons aujourd’hui notre témoignage, en ces temps de tourmente où se confrontent des extrémismes étatiques ou religieux et les aspirations d’ouverture vers la démocratie et le simple respect des droits de l’homme.
Nous tenons à affirmer notre conviction que ce rappel des luttes et des souffrances d’hier ne doit pas seulement consister en un regard apitoyé ou reconnaissant lancé sur un passé douloureux.
Cette évocation ne saurait être dissociée des espoirs qu’aux jours sombres nous placions dans l’avenir, et que, aujourd’hui encore, nous entendons préserver et développer.
En cette journée du souvenir de la déportation et des combats de la liberté, les hommes, les femmes et les enfants qui ont vécu ces événements dans leur chair et avec leurs yeux, appellent avec force leurs concitoyens à rester fermes dans la défense des valeurs de liberté, de démocratie, de tolérance et à ne jamais oublier que le monde se construit par la force de l’espoir et par la générosité des hommes, non par la force des dictatures.
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Au nom de la République et de l’ensemble des citoyens de notre commune, merci de votre attention et de l’hommage que vous venez de rendre à ces morts et aux derniers survivants, présents ici et partout ailleurs en France.