Servir CAVALAIRE Autrement
Avec Annick NAPOLEON
Inscription NewsLetter
Consulter nos clips de campagne
Valid XHTML 1.0 Transitional   Valid CSS   Flux RSS
48 visiteurs aujourd'hui
Lundi 01 Décembre 2025
Article publié le 05/05/2012
Cérémonie du 8 Mai

 

Le 8 mai 1945, la victoire des Alliés mettait un terme à 6 années de souffrances, de chaos et d’atrocités.
 
Cette victoire ne sera pourtant complète que quelques mois plus tard, avec la reddition du Japon, le 15 août 1945.
 
Il faut comprendre aujourd’hui, en ce jour de commémoration, que pour l’Europe, cet armistice du 8 mai tournait une page de l’histoire du monde et de l’Humanité.
 
Certes, 25 ans auparavant, la guerre de 14-18 avait entraîné une série inimaginable pour l’époque, de fureurs et de morts.
 
Mais durant la première guerre mondiale, les Nations européennes s’affrontaient encore, entre elles, de manière classique. 
 
Les soldats avaient en face d’eux d’autres soldats. Les divisions d’infanterie combattaient d’autres divisions. Le canon répondait au canon sur les terres de Champagne, le long de la Marne ou de la Meuse.
 
En 39-45, à l’horreur des champs de bataille, s’est ajouté celui des charniers, celui des raids et des bombardements sur les villes et les populations civiles, celui des exécutions sommaires, des fosses communes des camps de déportation, celui enfin de la bombe nucléaire.
 
En 39-45, les soldats n’eurent pas qu’en face d’eux, d’autres soldats. Il tuèrent et massacrèrent des civils. 
 
Rappelons nous !
5 millions de militaires tués en 14. Les victimes civiles ne sont pas comptabilisées, en raison de leur faible nombre.
 
En 45, la seconde guerre mondiale aura fait 65 millions de morts… 65 millions de morts …
25 millions de militaires tués… et 40 millions de civils tués.
 
"La guerre n'est pas une aventure » disait Saint-Exupéry ; « la guerre est une maladie. " 
 
Il faut le croire. 
Il faut le rappeler et dire aujourd’hui, que la guerre est une sorte de folie qui s’empare du cœur des hommes, … oui, une folie collective qui peut toujours frapper l’esprit des nations et du genre humain.
 
Comme toutes les cérémonies, cette commémoration de l’Armistice de 1945 a donc une vertu. 
 
Elle nous rappelle à l’ordre… elle nous oblige au souvenir. Elle agit sur nos consciences collectives et individuelles, comme un remède. 
 
Elle est là, pour qu’au sein des nations qui vivent dans la suffisance, le bonheur, la sécurité et la paix, les citoyens se souviennent que les sociétés peuvent, elles aussi, être malades, …. et que la maladie des sociétés et des civilisations, s’appelle la guerre.
 
 
 
Message de Monsieur Marc LAFFINEUR
Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de la Défense 
et des Anciens Combattants
Pour le 67e anniversaire de la Victoire du 8 mai 1945
 
Nous sommes aujourd’hui réunis pour commémorer le 67e anniversaire de la victoire remportée par les armées françaises et alliées sur la barbarie nazie. 
 
Après plus de cinq longues années de guerre, le nazisme est anéanti. C’est la fin du cauchemar que l’Europe a enfanté, qu’elle a traversé, qu’elle a vaincu. A l’Ouest, les démocraties sont victorieuses. La liberté l’a emporté. 
 
L’hitlérisme ne menace plus l’Europe et le reste du monde. Si l’humanité découvre l’enfer des camps de concentration et d’extermination, leur œuvre de destruction monstrueuse a enfin cessé. 
Tout au long de ce conflit, les Français ont vécu, ou survécu, entre crainte et espoir. En 1942, dont nous commémorons cette année le 70e anniversaire, ces deux sentiments sont mêlés comme jamais. 
 
1942, c’est en effet le temps de la honte, avec la mise en œuvre de la Shoah, le port de l’Etoile jaune, les grandes rafles, les premiers convois vers Auschwitz. C’est le temps de la faim, de la peur, du mépris, celui des fusillades d’otages, de la Relève, de la conscription obligatoire – avant le S.T.O. – pour aller travailler en Allemagne.
 
Mais en 1942, c’est aussi le temps des espérances : les premières ripostes alliées, l’arrêt de la pénétration allemande sur le front russe, et la lueur d’espoir qui naît dans le désert libyen quand, à Bir Hakeim, des soldats de la France libre enrayent l’avance ennemie ; c’est aussi le débarquement allié en Afrique du Nord, prélude à la reconstitution de l’armée d’Afrique. 
 
C’est enfin l’année où, dans l’ombre, se multiplient les contacts entre mouvements et réseaux clandestins qui vont renforcer la Résistance intérieure. 
 
Le 8 mai 1945, c’est la fin de ce temps de la crainte, l’aboutissement de ce temps de l’espoir, la Victoire. 
 
En France, cette victoire est le fruit de l’effort, du courage, du sacrifice de toutes celles et de tous ceux qui n’ont jamais désespéré. A l’instar du Général de Gaulle, tous ont eu foi en notre pays, en sa capacité à mener le juste combat contre tout ce que le XXe siècle connaissait de plus absurde et de plus monstrueux. 
 
Grâce à ces hommes et à ces femmes, différents par leurs origines, leurs histoires, leurs cultures, mais réunis par un idéal commun, la France a pu, après la guerre, retrouver pleinement son rang dans le concert des Nations. 
 
Leur exemple a toujours valeur d’actualité. Car ils nous ont prouvé ce qu’une Nation riche de son histoire, portée par une même aspiration, unissant ses forces, est capable de réaliser pour surmonter l’insurmontable. 
 
 
 
Mesdames et messieurs, 
 
Cette commémoration a été instaurée et voulue par le parlement et le gouvernement de la France. 
 
Elle est une invitation…une invitation lancée à tous les Français, à tous les citoyens. 
 
Elle est là pour rappeler à chacun d’entre nous, ce que nous devons à notre patrie. 
Elle est là pour rappeler à chacun d’entre nous son devoir civique de mémoire.
 
 
Vive la France, Vive la République… 
 
Et vive Cavalaire !